Dondou, un Paris au cœur du Fouta
Fondé vers les années 1400, Dondou Amel Samba est un village des
« fulɓes » (Ethnie du Sénégal). Ce beau village est situé au bord de la
vallée du fleuve Sénégal, dans le Fouta Toro, dans la région de Matam, dans la commune
de Bokidiawé.
Autrement appelé « Paris
Fouta », loin de la capitale sénégalaise de plus de 500km, Dondou est une petite
ville qui fait l’objet d’une découverte. Situé à 45km de la capitale régional (Matam),
il est limité: au Nord par Diowol Worgo, au Sud par Aly Wouri, A l’Ouest par
Mauw et à l’Est par la Mauritanie (Dahira). Le village vit au contact du fleuve Sénégal
qui lui offre son beau paysage.
Village historique, le nom Dondou est présent dans l’agenda
historique du Fouta Toro. La fameuse bataille de « Bilbassi » du
redoutable Samba Galadio Djégui s’est déroulée non loin de ce lieu. Aussi, au
temps de l’Alamamiyat, une théologie instaurée par le héros
« futanke » Thierno Souleymani Baal, un des « Almami »
était de Dondou. Il s’appelait Bokar Modibo Kane. Ainsi, Dondou fut la capitale
du Fouta. Pour ces deux exemples, Dondou est indissociable dans l’histoire du Fouta.
La grande mosquée du village
Avec environ plus de 10.000 habitants, toute
la population de Dondou est musulmane. Dans ce lieu islamisé, les écoles
coraniques sont nombreuses. Dondou est connu par sa religion. Le Daaka initié
par Thierno Mohamadoul Mansour Barro (Rta), organisé chaque année, depuis les
années 1994 dans ce village prouve à quel point cette localité conserve son
identité religieuse. Sous son sol, de grands érudits de Dieu y reposent comme
Thierno Amel Samba Kane, Thierno Racine Kane, Thierno Tapsir Pam, Thierno Abou
Dembel Mbodji pour ne citer que cela.
Comme la plupart des villages du
Fouta, Dondou est une zone de forte émigration. Il fait parti les dix premiers villages
qui enregistrent plus d’émigrés en France. Il possède aussi des émigrés en
Afrique Centrale. La localité a pris son envol grâce a ses ressortissants. Ces
derniers n’ont pas entendu l’Etat pour développer leur localité même si le besoin
se fait sentir.
Les ressortissants dondois en France
Les ressortissants dondois en France ont très tôt compris qu’il fallait
une liaison entre eux et les résidents pour contribuer aux activités de
développement du village. Pour cela, ils ont mis en place l’Association de
Développement et de Solidarité des Ressortissants de Dondou en France (ADSRD – France) qui a pour but de
regrouper les ressortissants du village de Dondou afin de participer à son
développement économique, social, sanitaire et éducatif. Cette association s’est
fortement impliquée dans la réalisation d’infrastructures de base du village. Fidèle
à sa mission, l’association a construit :
●Un bureau de poste avec un
logement de fonction,
●Un forage qui couvre les besoins
de distribution en eau potable
●Un poste de santé moderne comprenant
02 blocs (une maternité et un dispensaire) et 02 logements de fonction pour la
sage-femme et l’infirmier chef de poste. L’association a également acheté une
ambulance neuve pour faciliter l’évacuation sanitaire des malades.
●Des salles de classes (une école
préscolaire, trois écoles élémentaires, un collège, et un lycée),
●Un marché,
●La maison de Cheikh Tidiane Chérif
(qu’Allah l’agrée), lieu qui abrite le Daaka.
En plus, l’association prend en
charge les frais de rapatriement de ses membres décédés en France.
Leurs efforts combinés font
aujourd’hui de Dondou une localité à s’inspirer. L’œuvre de ses braves fils est à saluer à sa
juste valeur. Car comme le disait l’ancien président américain de John F. Kennedy « Ne
demande pas ce que ton pays peut faire pour toi mais plutôt ce que tu peux
faire pour ton pays », les fils de Dondou
sont une source d’inspiration de cette
philosophie.
Les ressortissants dondois en France
De nos jours, on y trouve des
habitations modernes. Grand village de
pêcheurs, les habitants de Dondou sont sympathiques, courtois et accueillants.
Comme dans la plupart des communautés villageoises africaines, Dondou a une
assemblée appelée « hirnaaŋe Juma » qui se réunit quand le besoin se
fait sentir pour prendre des décisions. Ils ont aussi une grande association
qui réunit toute la jeunesse du village appelée la Jeunesse Dondou.
« En séjour à Dondou, l’artiste Timbéré Gaye, après avoir reçu un accueil
chaleureux digne d’un prince, il cria ‘’Paris
Fouta Dondou e Cammalle’’ que d'autres artistes reprirent comme refrain
dans leur chant à l'image de Guelaye Aly Fall. En ce temps-là, Paris
ville-lumière était la référence mondiale de l'Art et de la joie de vivre.
Quant à Cammalle, (…) pluriel de Cammalal, est la portion caudale du poisson la
plus douce et la plus savoureuse. On parlera alors de cammalal ndaawa, de
cammalal ndanew ou de cammalal safdu mug muguru. Paris et Cammalle expriment
pour le poète Timbéré la belle vie.
Cet événement eut lieu une trentaine d'années avant l'émigration massive
de la jeunesse de Dondou durant les années 1970 »,
extrait de l’article de Monsieur Baylel Gaye.
Ici, on trouve la véritable culture « halpulaaren » à travers des arts que l’on appelle le « Pékane » (champ des pêcheurs), le « Dillere » (chant des Mabouɓe), le « ƴaro » (course des moutons organisée par les éleveurs), le « Cosaan » (défilé traditionnel), entre autre.
Ici, on trouve la véritable culture « halpulaaren » à travers des arts que l’on appelle le « Pékane » (champ des pêcheurs), le « Dillere » (chant des Mabouɓe), le « ƴaro » (course des moutons organisée par les éleveurs), le « Cosaan » (défilé traditionnel), entre autre.
Au Sénégal, il y a des endroits qui
vous séduisent et vous marquent à jamais. Il suffit juste d’y aller. Dondou en
fait parti.
Le fleuve Sénégal
Aliou KOUME
Ceerno Aliw seydi Kume jokku golle aɗa weltana giɗo, c'est très important ce que tu fait machallah
RépondreSupprimer👏🏿👏🏿👏🏿👏🏿
RépondreSupprimerBelle récit !!!
RépondreSupprimerDondou se trouve dans le Nguénar et non le Toro. L'histoire est belle si non on sent un manque de rigueur dans le récit. Pour vendre la destination Dondou,il faut surtout approcher les historiens Dondouna6é comme Doyen Bayléle GAYE,Pasty Lam,Thiérno Kabirou Kane,Yaya Koumé etc.. vous aurez vraiment du sérieux qui donnera le vrai visage du village. J'ai pas trop senti le côté culturel qui devrait avoir une bonne place dans le texte. Vous êtes plus appesanti sur la réligion que la culture. Et pourtant tout ce qui entoure notre village est culture. Il ne faut pas que la religion éclipse notre culture ô combien riche dans sa diversités. Voilà ma contribution que je voulais apporter pour rendre plus appréciable l'histoire de notre village. DIACK ELIMANE.
RépondreSupprimerJe suis parfaitement d'accord avec vous mon grand Elimane.
SupprimerJe voulais juste que le public ait un peu un aperçu sur Dondou raison pour laquelle le texte n'a été approfondi comme vous le soulignez. Merci...
Min beltiima e. Doon naabe to baawi wonde fof e aduna hé on njaaraama racine khayar Kane Abidjan c i
RépondreSupprimerJe ne savais pas que Dondou fut par le passé la capitale du Fouta sous l époque des almamis.🤔
RépondreSupprimerLe travail est à saluer Monsieur Koumé, un homme brillant 🇸🇳
RépondreSupprimerLe grand légend
RépondreSupprimerMachallah
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